L’Association Tunisienne de Défense des Droits de l’Enfant a organisé le vendredi 05 avril 2013 une Conférence de presse dont le ressort est de dénoncer principalement les atteintes répétées aux droits de l’enfant mais aussi pour mettre l’accent sur une carence au sein des mécanismes de protection de l’enfance en Tunisie.
En effet, et à la lumière des actualités, néanmoins le viol de la fillette de 3 ans dans un jardin d’enfant, il est considéré comme primordial d’approcher la thématique de l’enfance sous différents aspects afin de faire un état des lieux quant aux dimensions sociales et juridiques des droits de l’enfant à l’heure d’aujourd’hui. Ainsi, la convention internationale pour les Droits de l’enfant a été adoptée par les Nations-Unies le 20 novembre 1989 et a été ratifiée depuis par la plupart des pays y compris par l’état Tunisien en 1992. L’enfant constituant le tiers de la population Tunisienne, il est naturellement considéré comme un citoyen à part entière dont les droits sont à respecter. Cependant, la réalité est accablante et plusieurs « aberrations » ont étés relatés par un membre de l’ATDDE. Il a fermement condamné les agressions sexuelles au sein des institutions et a insisté par ailleurs sur l’attitude négligente des institutions gouvernementales en charge face au témoignage de la petite fille dans un premier temps.
Par ailleurs, l’insuffisance des textes protégeant les droits de l’enfant dans la constitution est une question qui a également été abordée en présence de quelques membres de l’assemblée constituante et du vice président du comité des droits de l’enfant des Nations Unies.
Les membres de l’Association Tunisienne de Défense des Droits de l’enfant insistent sur l’importance d’une création d’une base de données concernant les secteurs touchant de près l’enfant notamment l’éducation et la santé afin de pouvoir identifier les risques encourus et surtout de mettre en place les stratégies préventives adéquates pour une meilleure considération de l’enfance en Tunisie. L’appel au soutien des associations de la société civile est sans équivoque.
Frida Ben Attia. Africaine-santé